samedi 21 juin 2014

Voyage au Japon, mars-avril 2011, 1er partie, Kyoto - Osaka

 KYOTO










Kyoto la ville aux "500 temples" porte bien son nom.

Arrivé à Kyoto tôt le matin je me suis empressé d'aller poser mes affaires à la guest house "Gojo annex".
Super accueil, bien situé juste derrière le quartier historique de Gion, pas trop chère, c'est un "spot" incontournable pour toutes personnes qui veulent aller visiter Kyoto.


Une des rues ancienne du quartier de Gion
Le quartier de Gion, est anciennement le quartier des maisons de thé, ou officiaient les "Geishas". À Kyoto on a tendance à les appeler "Geiko".




Couple venu faire des photos la veille de leur mariage dans le "vieux" Gion


À coté des maisons de thé ce sont installés les hokya, qui avait pour but de former les geishas/geiko aux nombreux arts indispensables à leur profession.
Car les geisha/geiko ne sont pas des prostituées comme le croient encore de nombreuses personnes, mais des femmes maitrisant beaucoup d'arts (chant, danse, ikebana, comédie, cérémonie du thé, shamisen, etc...) pour distraire des hommes dans les maisons de thé, ou des salons de réception discrets.



Maiko sur le chemin de son rendez vous


Il n'est pas rare d'en croiser dans le quartier de Gion le soir venu, mais si elles se laissent prendre en photo, elles ne s'arrêteront pas pour prendre la pose !

J'ai donc fait un parcours, temple d'argent, pavillon d'or, palais impérial, Ryoan-ji (temple zen avec sa "mer de gravier", temple Inari, Nara.

Le temple d'argent est situé au nord est de Kyoto. Ressemblant étrangement au pavillon d'or, il est entouré d'un très beau jardin paysage.






Du temple d'argent une très jolie ballade appelée "chemin des philosophes" part en serpentant sous les cerisiers pour rejoindre la partie est de Kyoto.
Lorsque les cerisiers sont en fleur, c'est incontournable.


Chemin des philosophes sous les cerisiers






Le pavillon d'or, est anciennement un palais qui a été doré à l'or fin pour lui donner cet aspect unique.
L'objectif était de faire se refléter les rayons du soleil qui l'irradie véritablement.
La météo n'étant pas ensoleillée ce jour là, je n'ai pas pu voir l'effet voulu.



Le palais impérial est la résidence de l'empereur, mais pour certaines occasions, elles ouvre au visiteurs.
Ayant eu le bon plan par Kuji de ma guest house, j'ai pu la visiter gratuitement. Ouverte spécialement pour l'occasion de la floraison des cerisiers, qui fait office de nouvel an.




Évidemment, comme toute place historique de première importance, le palais de Kyoto possède un jardin paysage. Notion très Japonaise qui pourrait se rapprocher du jardin à l'Anglaise, le jardin paysage a pour but de reconstituer un paysage sur une surface qui peut aller de très petite à très grande.

Jardins paysage
Exceptionnellement les cloisons sont ouvertes, ce qui laisse voir les décorations des parois intérieures du palais. 






















Le Ryoan-ji est célèbre pour sa "mer de gravier" juste décorée de  quelques pierres et cercles concentrique censé favoriser la méditation.



Pour mon premier dimanche à Kyoto, je suis aller au temple Konchi-In.
Ce temple a un grand parc qui est un endroit idéal pour les Japonais qui veulent pratiquer l'hanami (hana = fleur, mi vient de miru, voir / contempler, l'ensemble voulant littéralement dire contempler les fleurs, ici de cerisiers)





 C'est étonnant de voir à quel point les Japonais(es), pourtant si gourmand de raffinements, aiment ses horribles bâches bleues pour l'hanami, qui est, sûrement, un des moments les plus important de l'année.


Fushimi Inari est célèbre pour ses tori (les portails rouge, orangé) alignés sur plus de quatre kilomètres.
Jalonné de "stations" ou l'on trouve de la restauration, des boissons, et des bancs pour s'asseoir, c'est une longue ballade à faire dans la montagne.




Il est rare que les Japonaises refusent de poser pour une photo, surtout quand elles font des efforts vestimentaires, comme ici avec de joli kimonos.




Et on a la bonne surprise de tomber sur une belle vue de Kyoto.
Je m'en suis aperçu l'été dernier, la nuit c'est encore mieux avec la ville illuminée.




Enfin, Nara a fini ce premier voyage à Kyoto.
Nara est une ancienne capitale du Japon, à une époque ou l'on changeait de capitale à chaque mort d'un empereur.




Nara est caractéristique pour deux choses, ses daims, qui ont un caractère sacré, et son temple du grand Bouddha.




Le temple du grand Bouddha est assez impressionnant, et justifie à lui seul, la visite de Nara.


L'entrée du temple


Un gardien

Le grand Bouddha



OSAKA

Autant vous le dire tout de suite, je n'ai pas apprécié Osaka.
Peut être que je ne connaissais pas assez pour voir ce qui mérite d'être vu, mais je n'ai pas apprécié cette grande ville de buildings moderne.
A l'écart de la ville dans un ryokan, une auberge traditionnelle avec chambre Japonaise, tatami, et femme de chambre pour s'occuper de vous, je n'y suis resté que deux jours.
Peut être que ce court délai m'a ralenti, moi qui aime prendre mon temps dans un lieu que je ne connais pas.




La spécialité de Osaka, ce sont les "takoyaki" (tako = poulpe, yaki = grillé), des petits beignets rond avec un morceau de poulpe dedans.
Populaire au Japon, c'est de la très bonne street food, et l'on trouve des plaques dans les magasins pour faire chez soi des takoyaki parties, comme nous faisons des raclettes parties, ou crêpes parties.






Si à Kyoto on croise beaucoup de femmes, et d'hommes, en kimono traditionnel, dans les grandes villes du Japon on croise aussi beaucoup de jeune filles, ou garçons, en "cosplay".
Le cosplay et un déguisement de son héros de, manga, film, drama, ou roman que l'on porte. On en croise régulièrement au Japon, spécialement dans les endroits "branchés" ou associés à la culture populaire Japonaise.



Osaka est aussi réputée pour être la ville des yakusas. On peut en voir dans d'autres villes, mais Osaka a la réputation d'être la ville du Japon qui a le plus de quartier général de clans parmi les plus influents.
Ils contrôlent la prostitution, et bien sur les jeux, dont les patchinkos, salle de jeux de bornes, ou les Japonais aiment à se défouler après le travail en dépensant leur argent.



Bref, je ne dirais pas que Osaka n'a pas d'attrait, mais je ne connaissais pas assez pour apprécier, et à la différence de Kyoto, ou il est facile de trouver ce qu'il y a à voir, Osaka mérite d'être surement plus explorée en profondeur, avec une bonne préparation.



dimanche 15 juin 2014

Evangelion et les sabres Japonais.



 En attendant d'aller à un atelier sur les sobas à l'époque Edo, j'ai visité l'expo sur Evangelion et les sabre Japonais à la maison du Japon et de la culture.

Superbe exposition.
Très bien faites, pas très grande, mais pas mal d'objets exposés.




 Une belle maquette (celle qui est sur la première photo) et la lance de Longinus pour entrée en matière produise un bel effet.
Toutes les armes présentées ont été forgées et finies à la main par des maitres forgerons et des maitres artisans à la réputation inégalée sur l'archipel.





Pourquoi Evangelion ?
Parceque l'oeuvre est culte, incontournable dans l'univers de l'anime, connue au delà du Japon grâce à son histoire riche avec des personnages complexes. 
La mise en perspective de l'univers d'Evangelion et des sabres Japonais authentique est justifiée par des similitudes.
L'esprit de sacrifice, et certaines autres valeurs montrées dans l'animé.
Le combat et la présence de nombreuses armes blanches dans la série par exemple.


Menpô traditionnel d'armure de samurai
Menpô et masque de l'EVA-01 de Shinji


Et partant du principe que les EVA sont en fait des créatures vivantes enfermées dans une armure qui les maintient sous contrôle, l'expo fait aussi le lien avec les pièces d'armure traditionnelle, comme les menpô, mentonnières qui avait pour but de protéger le bas du visage et d'effrayer l'ennemi.




Coté armes, on trouve pour Evangelion, la lance de longinus, des progressive knifes, des sabres et un étrange spécimen mi arme à feu et arme blanche mis au point et créé pour une série de roman reprenant l'intrigue de la saga Evangelion.


L'étrange spécimen




Coté samurai, des sabres traditionnels avec explications des origines et du rôle de chaque arme, des pièces d'armures, des objets de finition, polissage, gaine, etc...






À cela il faut rajouter de nombreux panneaux explicatif sur les métiers de maitre forgeron, maitre artisan, les origines des armes de samurai avec un historique complet, les origines du manga et les étapes de la fabrication d'un animé.
Des séquences vidéos sur Evangelion, et enfin un film sur la fabrication d'un sabre par un maitre forgeron ou j'ai appris qu'une lame tait constituée de 33000 couches d'acier, avec un coeur d'acier tendre, protégé par une enveloppe d'acier plus dure, ce qui rends le sabre indéformable et incassable.




Summum de la perfection, certains sabres sont présentés en double, l'un avec tsuba (garde) et tsuka (poignée), dans le saya (fourreau), et avec la lame seule.




Bref, une très belle exposition et un très bon moment pour les amoureux du Japon, de sa culture traditionnelle, comme de sa culture pop manga.
J'espère que cette exposition aura un franc succès ce qui donnera d'autres idées à la maison du Japon et de la culture, pour nous surprendre encore plus.