dimanche 23 février 2014

Pourquoi j'ai choisi le Panasonic Lumix GX7

Petit préambule, j'ai acheté mon GX7, il n'y a donc aucunes complaisance sur l'appareil dans cet article.
Utilisant cet appareil principalement pour la photo, je n'ai pas encore utilisé le mode vidéo, donc je n'en parlerais pas dans l'article.

Durant l'été 2013, lors de mon dernier voyage au Japon, j'avais encore mon Nikon D7000.
Un très bon reflex de milieu de gamme, personnalisable et avec tout les boutons pour contrôler l'appareil sans rentrer dans les menus, ce qui est un gage de photos réussie, pas besoin d'entrer dans des menus et sous menus pour choisir telle ou telle option et s'apercevoir que son sujet est partis, ou à changer.

Il est aussi assez lourd avec son objectif, et forcément encombrant.

Sur le plan technique aussi, il commence à être bien dépassé, et surtout montre ses faiblesses en basse lumière, à 2000 iso les couleurs bavent et même si la photo est nette, ça vous donne une impression de photo ratée.

Bref je voulais changer, et avoir une appareil plus léger, compact, et de meilleur qualité.
Le choix le plus logique était donc un hybride.
A la rentrée 2013 suis tombé sur les numériques (super site internet de tests, comparatifs sur le matériel numérique) sur un article concernant la sortie prochaine du Panasonic GX7.
Sur le papier j'ai tout de suite été conquis par les performances.







J'ai donc craqué pour un GX7 fin 2013, et je peux dire que je ne suis pas déçus.
Compact, léger, personnalisable à l'excès, même eut être un peu trop pour des néophytes en photographie, il permet tout les réglages disponibles possibles et imaginables.


Même le mode tout auto est réglable, permettant de créer un flou d'arrière plan pour isoler votre sujet principal.

Grâce à ses deux molettes et touches de fonction fn, vous contrôlez votre appareil quasiment d'une main.


En cliquant sur la touche fn1 vous avez accès à toutes les fonctions programme de l'appareil que vous pouvez choisir avec la molette arrière, et comme cette même molette sert aussi de bouton, vous pouvez entrer dans ces différents modes et les modifier à loisir.

Au niveau des programmes, vous avez les traditionnels  mode Tout auto, mode P, priorité ouverture A, priorité vitesse S et mode manuel M.
Des modes scenario, trop accès sur le rendu de modèle, bébé, ton doux pour humains, etc..., mais pas que.

le mode panorama


Et des effets artistiques se rajoutant à vos choix de programme ou scenario.
Pour exemple il y a trois choix rien que pour le noir et blanc.

     
test mode scénario
test mode scénario

test mode scénario

test mode scénario
test mode scénario


test mode scénario

 Il y a un mode panorama et il est possible de lier des images prises en film d'animation stop motion.
Il dispose d'un mode HDR qui permet de définir le nombre de photos, 3 ou 5, et la plage de surexposition, sous exposition, avec le choix des valeurs pour composer votre HDR.









L'écran est orientable dans les deux sens, vers le haut et vers le bas, et le viseur se relève à 90° pour prendre une photo au raz du sol, par exemple.
Il y a un mode totalement silencieux, et un mode discret avec coupure de la lampe d'assistance AF.
Vous pouvez choisir un point de l'écran arrière pur faire le point sur une zone décentrée de l'image, et bien sur c'est compatible avec différents mode AF, centrale, pondérée, multizones, et automatique.

Bien sur vous avez le choix sur les modes d'enregistrement pour la qualité des photos, RAW, JPEG avec plusieurs niveaux de qualités JPEG.

En iso il monte à 3200 ISO tranquillement, et le résultat est superbe. Voir ci dessous une photo prise au concert de kodo dont j'ai déjà parlé ici, en condition de très basse lumières.

14 - 140 mm, 140mm f 5,6 3200 ISO


Cerise sur le gâteau il est wifi et peut être contrôlé sans fils via une application iphone et androïde gratuite qui vous donne même l'image via le GX7.

Petit tournicoti de chantilly sur la cerise sur le gâteau, il accepte les objectifs olympus sans perte d'automatisme, et peut même accepter les optiques Leica, via un adaptateur et en perdant l'automatisme sur le contrôle de l'objectif.

Petit vermicelle de couleur sur le tournicoti de chantilly sur la cerise sur le gâteau, lorsque vous êtes trop prés d'un sujet, la partie centrale de l'écran grossie le sujet en question, pour vous permettre de composer et faire le point tranquillement.

Alors le Panasonic Lumix GX7, l'appareil parfait ?
En fait pas complètement, il manque quand même certaines choses.
Bizarrement, il n'y a pas de mode macro. En se mettant en mode tout automatique si vous êtes assez prés d'un sujet, il bascule automatiquement sur un "pseudo mode" macro.
L'appareil n'est pas tropicalisé, donc pas étanche, dommage...
Pas de copyright personnalisable pour signer ses photos.
Et très couteux en énergie, une deuxième batterie est quasiment indispensable.
Enfin, même si cet appareil est très complet, à sa sortie il valait quand même 950€ pour l'appareil nu, ce qui n'est pas donné, et demande réflexion avant de "craquer".

Personnellement j'adore cet appareil, et je compte bien l'explorer sous toutes les coutures pour ne tirer le meilleur.




mercredi 19 février 2014

Cambodge 2009 2 eme partie


Arrivé à Siem Reap, je prends ma chambre dans l'hôtel réservé sur internet, hôtel tenu par un médecin qui parle Français, ce qui est rare au Cambodge. Car si le cliché veut qu'au Cambodge on y parle encore couramment Français, dans les faits, de moins en moins de personnes le parle au profit de l'Anglais qui est maintenant majoritaire, chez les personnes âgé on en trouve encore qui parle notre langue.

Siem Reap est une ville tranquille, assez étalée, ou la présence des touristes ne se ressent pas.
La première chose que j'ai faite, c'est de négocier avec un moto taxi une fidélité sur la durée du séjour pour les visites des sites du parc archéologique.
C'est pas très compliqué, ils sont souvent devant les hôtels attendant le client potentiel, mobylette, touktouk, ou moto, on a le choix.
Le deux roues, mobylette ou moto, est plus dure pour les trajet plus long, mais beaucoup moins cher, ceci dit à plusieurs ça vaut le coup de prendre un touktouk.

Une fois négocié un prix à la journée, direction le parc archéologique d'Angkor pour prendre le pass.
Il y a 4 sortes de pass, à la journée, pour 3 jours, 5 jours et 7 jours.
Vu le nombre de monuments à voir et l'éloignements de certains, j'ai pris le pass 7 jours.
Vous pouvez choisir la date de début de validité.
Arrivé après 17h j'ai même eu droit à une visite du site d'Angkor avant la date effective de début de mon pass.

accès principal d'Angkor Vat


J'avais un excellent guide (papier) avec moi, Le ''Angkor", de Marilia Albanese dans la collection des guides de voyage culturels du national geographic.
Elle conseille de faire la visite des sites du parc par ordre chronologique, comme c'était ma première visite, j'ai suivi son conseil, après tout c'est un choix comme un autre, et qui permet de voir l'évolution des bâtiments sur la durée.

Le landemain j'ai donc commencé par ce que l'on appelle ''les Roluos'', situé sur la commune de Roluos (tout se tient ^^), et mon premier temple fut le Préah Ko, ou temple du taureau sacré.



 Un petit temple Hindouiste avec une enceinte, des entrées ornementées, d'anciens bâtiments plus ou moins abimés, et les ''prasat'' ces batiments centraux qui servaient de temple dont le toit se termine en pyramide à étage. 

vue du haut du Préah Ko


Vient ensuite le Bakong, un temple montagne Hindouiste classique. Montagne parce qu'il est constitué de plusieurs terrasses formant une pyramide à étages, surmontées d'un prasat. 




On y accède par un escalier central. Le toit du prasat est courbe, mais si non la ressemblance avec les temples amérindiens des incas, ou mayas est frappante, on est pourtant à l'autre bout du monde...
Le site est beaucoup plus grand, l'enceinte comporte quatre ouvertures, et des prasats entourent le bâtiment principal qui a un prasat central en son centre tout en haut.


porte factice
 C'est loin d'être le site le plus imposant, et pourtant l'aspect du temple montagne qui me domine, me fait sentir tout petit.
Il y a une sculpture d'éléphant gardien sur le site, et le prasat central est gardé par des lions.













Bien sur, un peu partout des frises avec des apasaras, danseuses sacrées sorties du barattage de la mer de lait, des dévas, divinités hindous, et des représentations du panthéon hindouiste.


 





Pour finir j'ai fait le Prasat Kravan, constitué de cinq prasat ce temple hindouiste n'a rien de très exceptionnel, mais comporte quelques bas reliefs très jolis, dont un Vishnou surmonté d'un garuda, créature mythologique du panthéon hindouiste, mélange d'humain et d'oiseau avec un bec et des ailes.
 

Le lendemain, j'ai été à Kbal Spean, bien à l'écart des autres sites du parc d'Angkor, Kbal spean, est un peu à part.
Déjà il est à 1h30 de moto taxi du Siem Reap, ensuite l'accès au site est encore à 2h de marche, voir des fois escalade, de la ''base'' d'arrivée des moto taxi et autres touktouk.



Pas de réel danger durant cette ''ascension'', mais une bonne condition physique est requise.
On croise d'ailleurs des fois des femmes en tenues bleue, les ''petites mains'' d'Angkor qui balaie. 




C'est d'ailleurs assez surréaliste de croiser dans la jungle des femmes en uniformes bleu balayer des feuilles mortes sur le sol, on se dit que la tâche est immense est n'aura jamais de fin.



Il s'agit d'une rivière ou on vécu vers l'an 700 ap JC des ermites Hindouistes. S'appropriant le lieu ils ont sculpté le lit de la rivière et ses alentours.




Le résultat est saisissant, surtout quand on se doute que les outils à leur disposition devaient être sommaire, des bas relief de divinités Hindouistes et des motifs géométrique, couvrent littéralement
le fond de la rivière, et les rochers alentours.




Le lieu est gardé, comme pour tout les sites du parc, mais ça n'a pas empêché qu'un bas relief soit enlevé au burin, on ne voit plus qu'un trou béant à la place.


 Le lieu est magique, les rayons du soleil traversent le feuillage tamisant leur lumière, des petites cascades d'eau ajoutent une petite note de musique cristalline, renforçant le coté paradisiaque du lieu. 


 C'est à regret que je quitte Kbal Spean qui me laissera un souvenir impérissable de cette journée.
La descente est plus facile, de retour à l'hôtel je ressent les premiers effets d'une tourista, surement les glaçons d'un verre bu la veille qui étaient fait avec l'eau du robinet, donc non potable.
Bloqué pour la fin de l'après-midi dans ma chambre, heureusement j'avais prévu les médicaments au cas, ou.
Il m'en coutera juste une petite journée de perdue.

vendredi 14 février 2014

Dimanche dernier, 09/02/2014, j'ai été voir "Kodo" au théâtre musical du Châtelet.





Vous savez ces énormes tambours sur lesquels tapent les musiciens avec des mailloches.
En plus d'apprécier le spectacle qui était de qualité, ça m'a permis d'apprécier les qualités de mon Panasonic Lumix GX7 en conditions, salle de spectacle.




Et bien franchement, j'ai été épaté par les qualités en basse lumière, les photos que vous voyez ont été prises en 3200 iso, les couleurs ne bavent pas, c'est propre.

Nickel !





vendredi 7 février 2014

La situation en Thaïlande Février 2014


Vous l'avez peut être vu dans les médias, surement par hasard tant l'info sur la Thaïlande y est infinitésimales, mais la situation s'y dégrade lentement mais sûrement.
Bombes, manifestations quasi quotidiennes, élections boycottée, bloc qui s'affrontent, chemises rouges contres chemises jaunes.
Les médias, dans leur grande majorité, qui ignorent la situation, savent ils qu'elle risque de déstabiliser toute l'Asie du sud est ?



Comment en est on arrivé là ?

Pour comprendre ce qu'il se passe aujourd'hui il faut remonter dans le passé. La Thaïlande est un état autoritaire et monarchique ou il y a eu des épisodes démocratique.
Majoritairement bouddhiste au nord, il a aussi des minorités musulmanes dans le sud.
Coincés entre la Birmanie et le Cambodge avec qui les relations sont tendues, moins avec la Birmanie depuis l'assouplissement de la junte militaire au pouvoir et la libération du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi.

En 2006 Taksin remporte les élections législative et se fait nommer 1er ministre, des soupçons de corruption et d'achats de votes dans les campagnes de l'ouest Thaïlandais se font connaître.
Mais comme Taksin promet des réformes, notamment pour améliorer les conditions de vie des Thaïs des campagnes, et faire diminuer la fracture entre Thaïs des villes, et Thaïs des campagnes, il a le soutien d'une majorité populaire.
Lors d'un voyage à New York pour se rendre au conseil de sécurité de l'ONU, l'armée se déploie en Thaïlande, prends le pouvoir, et interdit le retour en Thaïlande de Taksin.
Arborant des fleurs jaunes, l'armée montre tout de suite qu'elle se place sous l'autorité du roi (Le jaune est la couleur du roi).


Un gouvernement est formé, avec « seulement » deux anciens militaires, mais personne n'est dupe que c'est l'armée qui en coulisse dirige le pays.
Une nouvelle constitution est proposée par référendum, et adoptée, qui renforce les pouvoirs de l'armée, et diminue l'influence du parlement, et il y a promesse d'éléctions législative en 2007.

Le 23 décembre 2007 le parti du pouvoir du peuple, le PPP, remporte 232 sièges sur 280 à la déception des militaires putschistes.
Abhisit Vejjajiva devient le nouveau premier ministre avec mandat de 5 ans, soutenu par les généraux, la noblesse et les milieux d'affaires.

Au printemps 2010 les chemises rouge de L'UDD, union démocratique du peuple contre la dictature, comptant une majorité de membres fidèles à Thaksin « monte » sur Bangkok pour occuper le centre de la ville .


copyright l'express.fr

Pendant un mois ils ont un campement dans le Siam square et à coté du trade center.

souce : http://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.com

Les forces armées donnent l'assaut le 19 mai, les manifestants ripostent puis se rendent mais la répression sanglante continue et au moins 75 personnes sont tuées. Le gouvernement ne cède à aucune des revendications, pas d'élections anticipées.

photo : Des manifestant déversent leur propre  sang pour dénoncer la brutalité policière.

  


la Cour criminelle de Bangkok a émis le 25 mai 2010, un mandat d’arrêt international pour « terrorisme » contre Thaksin Shinawatra.
Des élections législatives se tiennent le 03 juillet 2011, suite à la dissolution de la Chambre des représentants le 10 mai 2011 par décret royal. 47 millions de Thaïlandais étaient appelés aux urnes dans un pays où le vote est obligatoire.
Yingluck Shinawatra, sœur cadette de l'ancien premier ministre Thaksin Shinawatra, renversé en 2006 et en exil à Londres depuis, l'emporte par une majorité absolue des voix et obtient 265 sièges sur les 500 de la Chambre des représentants.
En 2012, elle propose un projet de révision de la Constitution adoptée en 2007 en convoquant un référendum.



Fin 2013, accusée d'être la marionnette politique de son frère, toujours en exil, elle est la cible de manifestations de l'opposition (urbaine et royaliste, alors que le Premier ministre est soutenue par les paysans ruraux) qui demandent sa démission, alors qu'est envisagé un projet d'amnistie pouvant faciliter le retour de Thaksin en Thaïlande.

copyright rfi


Même si des milliers de manifestants réussissent à envahir le siège du gouvernement, cette action n'est pas considérée comme une victoire politique, alors qu'une trêve a lieu pour célébrer les 86 ans du roi Bhumitbol et que l'armée refuse de prendre position. Elle décide finalement de dissoudre le Parlement et d'organiser des élections législatives anticipées, qui se tiendront le 2 février 2014.

Fin de l'histoire ?

Pas vraiment.
Avec des bombes posées dans Bangkok ayant fait des morts, des manifestations quasi quotidiennes, dont celles des « riches » qui défilent en voiture de luxe refusant que le peuple rural de la Thaïlande accède à de meilleures conditions de vie, et un écart qui semble maintenant difficile à combler entre Thaïs des villes (les chemises jaunes), et Thaïs des campagnes (chemises rouge) ; la situatin semble bien compliquée pour n'importe quel gouvernement.


Et le roi dans tout ça ?
Bien affaiblie par son age et la maladie, le roi Bhumitbol semble impuissant à enrayer la situation et son influence 'est plus ce qu'elle était.
Adoré par la grande majorité des Thaïs, quelque soit leurs origines, ou opinions politique, le roi a fait faire d'immenses réformes à son pays, le faisant entré dans la modernité.


copyright Le point.fr

Ces réformes ont profitées à tous, d'où sa quasi vénération . Et si le décès du roi devait intervenir avant la fin de cette période de troubles, il y a fort à parier que cela pourrait être l'étincelle de trop.
Son fils Le prince Maha Vajiralongkorn a été proche de Taksin, et soupçonné d'avoir des liens financiers avec lui. Il est impopulaire, et même si son influence politique a grandie, on le voit de plus en plus remplacer son père aux cérémonies officielles, son accession au trône ne ferait que compliquer les choses.

sources noblessesetroyautés.com


Dans le sud de la Thaïlande la situation est comliquée depuis 1970, ou des groupes minoritaires musulmans demandent leurs autonomie. Refusée bien entendu, et réprimée durement par l'armée.
Résultat, depuis 2005, des troubles réguliers avec jet de cocktails molotov sur des bâtiments officiels et assassinat de bonzes.

Avec la Birmanie la situation s'est légèrement apaisée depuis la timide ouverture de la junte militaire au pouvoir. La situation s'était dégradée avec les Karens, peuple martyrisée par la junte et réfugiée dans l'ouest de la Thaïlande qui organisait régulièrement des raids de guérilla contre la Birmanie, et avec la bénédiction officieuse de la Thaïlande.
La Birmanie découvrant la démocratie, a mieux à faire, et semble laisser son voisin en paix, du moins pour le moment.
Pour exemple, à chaque fois que la situation se dégradait en Thaïlande, des ordres étaient donnés pour renforcer la présence militaire le long de la frontière Birmane pour parer à toute tentative d'invasion de la Thaïlande par la Birmanie.

Avec la Cambodge, la situation reste compliquée, tout à démarrer en juin 2008 quand la Thaïlande à revendiqué le temple Preah Vihear. Ce temple est situé au Cambodge mais sur le rebord d'une falaise, en arrière de la ligne de crête des monts Dangrek qui marque la frontière entre les deux pays, si bien que l'accès routier à ce temple depuis le Cambodge ne peut se faire que via la Thaïlande

crédits wikipédia.org


Résultat le Cambodge dépêche des troupes sur place, et des affrontements entre armée Thaï et Khmer font des morts et des blessés.
La Thaïlande comptait profiter de la faiblesse supposée de son voisin Cambodgien, mais c'était ignorer que l'armée du Cambodge est essentiellement constituée d'ancien khmers rouge, endurcit au combat, habitué aux conditions difficile de la guérilla en pleine jungle, bref pas des marrants les gars !



En 2011, des échanges de tirs ont lieu aux alentours du temple, entre soldats cambodgiens et thaïlandais. Cinq personnes sont tuées lors de la première semaine de février, des « milliers de villageois » évacués, et le 6 février l'armée cambodgienne publie un communiqué indiquant qu'une aile du temple s'est effondrée sous des bombardements thaïlandais.

copyright courrierinternational.com


En décembre 2011, les deux pays signent des accords prévoyant le retrait des troupes stationnées de chaque côté de la frontière

A l'heure d'aujourd'hui la situation n'est toujours pas réglée, les forces en présence étant restées in statu quo ante bellum.
 Le lien vers l'excellent article du courrier international:
http://www.courrierinternational.com/article/2013/04/18/un-conflit-frontalier-sans-fin

Ou va la Thaïlande ?

Le 02 février 2014 des élections législatives anticipées ont eu lieu, mais boycottée par l'opposition et très perturbée par des manifestants voulant empêcher les bureaux de votes de travailler, de l'aveu de pas mal de spécialistes du sud est asiatique, tout le monde s'accorde à dire que leur impact sera faible sur la situation du pays.




Depuis les émeutes durement réprimées du printemps 2010, et les bombes explosant dans Bangkok faisant des mort de la fin de l'année 2013, début d'année 2014, la fracture semble consommée entre les chemises jaune, surtout les nobles, les milieux d'affaires et les cadres de l'armée, et les chemises rouge qui demandent plus de reconnaissance, et une revalorisation de leurs conditions de vie.
Il n'y a pas de personnalités fédératrice et populaire capable de s'imposer comme un recours naturel pour arranger la situation, et les troubles grandissants avec les minorités musulmanes du sud s'intensifient.
A moins d'un sursaut national, j'ai l'impression d'assister à la course folle d'une voiture fonçant contre un mur, qui accélèrerait à son approche au lieu de ralentir.
Et malheureusement il n'y a qu'une chose à faire, attendre la publication des résultats des éléctions du 2 février 2014, et attendre.

dimanche 2 février 2014

Cambodge 2009 1 er partie

Cambodge 2009 1er partie

Arrivée depuis la Thailande (c'est moins cher) puis vol direct Bangkok pour Phnom Penh.
L'aéroport n'est pas très grand et les touristes, soit la quasi totalité de l'avion, se précipite à la douane faire établir un visa.
Quelque chose me dit que j'avais bien fait de le faire avant de partir.
Je prends un taxi de l'aéroport jusqu'à mon hôtel, le chauffeur essaie de m'orienter vers un hôtel ou il aura sa commission si il ramène un touriste, c'est de bonne guerre, je ne lui en veux pas, mais refuse fermement quand même. Pas rancunier il me propose de dîner chez lui le soir même, c'est bien la première fois que ça m'arrive !
Je refuse poliment en prétextant la fatigue du voyage, je regrette encore d'avoir refusé, qui sait ?





Phnom Penh était en pleine fête de l'eau lorsque je suis arrivé, Le cours du Mékong qui alimente le lac Tonlé Sap s'inverse deux fois dans l'année, gonflé par les eaux des moussons dans le sens inverse en mai, puis dans l'autre sens en novembre pour reprendre son cours normal.
La fête de l'eau, qui a lieu deux fois dans l'année, à chaque inversement, dure 3 jours, elle est l'occasion de défilé nautique de bateaux illuminés, de joute nautique, et d'illumination des bâtiments officiels.

Des vendeurs de rue, boissons, nourritures, cerf volant, encens, artisanat, bougies, sont également présent en grand nombre.
J'ai scrupuleusement refuser les bouteilles d'eau décapsulée que l'on me vends pour éviter une sévère tourista.



Partout des gamins essaie de vendre aux touristes des bouteilles d'eau, des guides touristiques, ou n'importe quoi pour récolter quelques cents.
Car ce qui choque à l'arrivée au Cambodge, c'est l'extrême pauvreté du pays, et donc de ses habitants. Il n'est pas rare de voir une famille entière dormir sur une simple paillasse sur le trottoir.





Et partout les gens mendient. La pauvreté ici est réelle. Non pas qu'elle soit artificielle ailleurs, comme en Thaïlande, mais là les gens mendient pour leur survie.

 La seule fois ou j'ai acheté un sandwich sur le quai Sisowath, une jolie promenade le long du Mékong, une foule de gamins a accourus vers le gamin détenteur du sandwich, qui s'est empressé de le partager.
Cela finit par créer un malaise, d'autant plus grand quand je me rends compte que je suis impuissant avec mon budget de voyageur low coast.



J'ai tenu à visiter la tristement célèbre Tuol Sleng, ou S 21. Un ancien collège Français de Pnom Pehn reconvertit en prison par les kmhers rouge. Prisons, centre d'interrogatoires, de tortures et d'exécutions, on considère que 14000 personnes sont passée par ce centre. Seulement +/- 200 personnes auraient survécues, et 7 personnes ont été retrouvées vivantes lors de sa prise par l'armée Vietnamienne.
Je n'ai pas fait de photos de Tuol Sleng, c'est un, lieu de mémoire, pas un lieu touristique, il ne me viendrait pas à l'idée de faire des photos à Aushwitz.


Tuol sleng, ou S 21, crédit wikipédia


Visite difficile, on voit encore des taches de sang sur les plafonds, ce qui donne une idée de la violence exercée ici, confirmée par les nombreuses photos des prisonniers avant et après leur mort, et des toiles réalisées par le seul artiste qui en a rechapé.
Ces visions illustrées par des photos et des peintures, feront écho aux fresques représentant l'enfer à Angkor Vat.
Dans le jardin du centre une petite fille court après les oiseaux, ramenant un peu de vie dans ce lieu dédié pour toujours à la mort.
A la sortie du centre, un soldat défiguré, sans visage mendie quelques cents.


Le lendemain, visite du marché Russe, immense marché constitué de centaines d'étals ou l'ont peux tout trouver, de la pipe à opium au jeu de Majong en passant par le krama, tissus traditionnel Cambodgien à carreaux, utilisés comme foulard, ou vêtement.
Le marché Russe tient son nom des soldats Russes qui venaient ici acheter et trouver des souvenirs, ou autre, durant la période d'occupation du Cambodge, après la défaite des Khmers rouge devant l'invasion du pays par les troupes du Vietnam voisin.



De Phnom Penh je pars, en bus local, pour Battambang, ancienne ville coloniale Française.
Pas grand chose d'intéressant, mais des rencontres fort sympathique.
Je vais au centre Ptea Teuk, que me fait visiter sa directrice.
Le centre Ptea Teuk Dong recueille des femmes victime de violences conjugale sans limites de temps. Elles peuvent se reposer et sont formées aux métiers de l'artisanat. Artisanat qui est vendu dans l'enceinte du centre.
Les enfants sont aussi scolarisé, du plus petit au plus grand, dans une ambiance joyeuse et studieuse à la fois.












Je vais aussi à Wat Ek, ou je tombe sur un groupe de gamins qui se laisse prendre en photo, hilares devant le résultat.






Les deux soirs j'ai mangé dans un restaurant recommandé par le guide du routard, un peu à l'écart du centre de Battambang, ce restaurant est une cantine familiale assez grande, et quasi vide les deux soirs ou j'y ai été.
L'un des serveurs vient discuter avec moi le temps que je fasse mon choix. Nous discutons et sympathisons, résultat le deuxième soir il me présente sa copine et m'offre un alcool local qui mettrait KO un éléphant.
Le lendemain départ pour Siem Reap, ville la plus proche du parc archéologique d'Angkor Vat, en bus local, toujours, devant des regard curieux et interrogateurs de ce que je fais là. Il faut dire aussi que je suis le seul occidental du bus ^^.
La suite bientôt.